Eglise de VALHUON

  • Son Architecture

L’Eglise, sous le vocable de St Omer, est de style ogival en forme de croix latine. (Architecture d’un style caractérisé par l’emploi systématique d’ogives comme construction mais aussi comme ornementation) L’édifice a trois nefs. Les colonnes ont été refaites. Au dessus des trois arcades séparant la nef nord de la grande nef, on lit dans trois cartouches rectangulaires formées d’une double moulure : ANNO 1676. Le claveau central du petit portail en grés porte, sur une banderole, cette date piquée en relief : 1580.

Le portail principal, en grés, porte la date de 1827 gravée, rappelant sans doute une importante restauration.

La partie la plus remarquable est le clocher. Cette très haute construction carrée est en pierre de taille. La tour divisée en six étages par des cordons moulurés, est flanquée de quatre contreforts diagonaux, dont le haut est garni de pinacles. A la partie supérieure, la tour est éclairée par deux fenêtres sur chaque face. On y a accolé une petite tourelle pentagonale en pierre où se trouve l’escalier. Des gargouilles en forme d’animaux se remarquent en haut de la tour. A l’origine il y avait une flèche en bois couverte d’ardoises. Ayant subi des dégâts de la guerre 39-45, elle a été remplacée en 1951 par une flèche en béton armé. Au deuxième étage des graffitis 1761, 1766, 1777 sont gravés.

A dessus de la tour, à l’entrée dans le dallage de la grande nef, une pierre tombale du XIIIème ou commencement du XIVème siècle en grés dont la partie inferieure manque, mais qui mesure encore 1m70 de haut sur 1m15 de Largeur. Cette pierre presque usée, est ornée en son milieu d’une grande croix à croisillons. On peut encore déchiffrer la majeure partie de son inscription gravée en gros caractères de la période gothique primitive. (Barthélémy le Vasseur, reçut des lettres de la chevalerie le 10 avril 1598. Il avait été anobli, avec son frère Guillaume, père de Floris, par lettres de Philippe II du 25 mars 1564……)

  • Son Historique

 

Au 18eme siècle l’Église était riche avec des terres, des manoirs, des bois et diverses rentes. Elle donnait à l’époque 60 livres pour les pauvres. Elle perd tous ses biens à la révolution et l’édifice, lui-même, a servi à faire du salpêtre. Le 29 Mai 1799, l’Eglise de Valhuon est adjugée, excepté la tour, pour 41000 livres en assignats (monnaie fiduciaire sous la révolution) à une personne d’Antin. Elle fût rendue, par la suite, à Valhuon.

  • Les Cloches

 En avril 1537, les cloches et ornements de l’église de Valhuon furent enlevés par les Français qui venaient de s’emparer de St Pol (enquête 1538).

Avant la révolution, trois cloches étaient installées au haut de la tour ; une seule fut conservée (Marie Christine) : diamètre 1m17, hauteur 0m90, avec une inscription sur une seule ligne : « M. Nicolas CRESPIN curé de Valhuon, Jean TERET, Bailly du dit lieu, Gabriel CRESPIN lieutenant 1618. » Au dessus l’écu des Levasseur de Valhuon : Timbre casque taré de trois quarts, cimé d’un dextrochère tenant un cimeterre et supporté par deux lions. Elle était fêlée. Elle a été restaurée en Allemagne et réinstallée le 25 Août 1990. Elle a deux parrains : Mgr Harlé qui l’a bénit et le député de l’époque Philippe VASSEUR et deux marraines : Mme. VASSEUR et Mme. LESAGE.

Elle donne le ‘’MI’’.

  • La Restauration

En 2004 l’intérieur de l’église a été restauré par un chantier école. Cette rénovation a nécessité 200 Kg. d’enduit et 250 l. de peinture et vernis. Les jeunes en réinsertion « On se sent très proches des compagnons du Moyen Age quand on travaille dans ce bâtiment du XVIème siècle. »

Hélas, à présent des pierres de la tour se détachent de la corniche. « Compte tenu des risques encourus, la mise en sécurité constitue aujourd’hui une priorité absolue » (M. FREMAUX Maire). Elle n’est plus accessible pour le moment.

L’Abbé DECOBERT :

On se doit, ici, de rendre hommage à l’Abbé DECOBERT qui a officié pendant 60 ans : 1948 à 2008. Il a marqué le village par sa gentillesse et sa simplicité. On peut voir, à l’intérieur de l’église, une plaque commémorative. Il avait une grande dévotion à la Vierge Marie avec l’autel dédié à Notre Dame de Lourdes.

  • Sauvegarde de l'Art Français
L’église Saint-Omer faisait partie du doyenné de Saint-Pol, diocèse de Boullogne, mais contigu au diocèse d’Arras. La collation appartenait à l’abbé de Samer, qui partageait la dîme avec l’abbaye du Mont-Saint-Eloi. Le village de Valhuon dépendait du Parlement de Paris, de l’intendance d’Amiens de la gouvernance d’Arras et du bailliage et recette de Saint-Pol.

Les cloches et les ornements de l’église furent enlevés en 1537 par les Français qui venaient de prendre la ville de Saint-Pol. En 1536, le nombre de feux était de 52. Le travail de modénature très fouillé des piédroits est caractéristique des années 1540-1570 dans la région. La nef aurait été reconstruite vers 1580.

Le 11 Août 1603, François d’Orléans, comte de Saint-Pol, vendit à François Le Vasseur, chevalier, sieur du Valhuon, et à dame Isabeau de Fleury, sa mère, toute la terre et seigneurie du Valhuon. L’église fut mutilée par la guerre de Dévolution et la guerre de Hollande. Elle fut saisie sous la Révolution et ses biens confisqués. L’église servit pendant l’An II à produire du salpêtre puis fut vendue sauf la tour le 17 Prairial an VII à un propriétaire du village d’Antin qui la conserva pour la commune. Cette affectation détériora fortement l’édifice et peut expliquer l’importante campagne de restauration de la nef dans les deux premières décennies du XIXème siècle.

A la suite des dégâts causés par la Seconde Guerre Mondiale, d’importants travaux furent entrepris en 1950: la partie sommitale de la tour fut modifiée avec la pose d’un chéneau en béton, une nouvelle flèche en béton reposant sur des madriers de béton posés sur la structure ancienne en pierre de la tour (en remplacement de la flèche de charpente couverte d’ardoises). Un chaînage en béton armé fut posé à cette occasion.

La partie la plus remarquable de l’église Saint-Omer est son clocher. Cette très haute construction carrée est en pierre de taille. La tour divisée en six étages par des cordons moulurés est flanquée de quatre contreforts diagonaux, dont le haut est garni de pinacles. A la partie supérieure, la tour est éclairée par deux fenêtres sur chaque face. On y a accolé une petite tourelle pentagonale en pierre où se trouve l’escalier. Des gargouilles en forme d’animaux se remarquent en haut de la tour. A l’origine, il y avait une flèche en bois couverte d’ardoises. Ayant subi des dégâts de la Seconde Guerre mondiale, elle a été remplacée en 1951 par une flèche en béton armé. Au deuxième étage des graffitis 1761, 1766, 1777 sont gravés.

  • L'Eglise En Photos
  • Les Sources
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